LA TRAJECTOIRE DIVERGENTE D'UN CRÉATEUR DE TROPHÉES
J’ai créé les trophées qui ont été remis il y a dix jours lors du gala des Grands Prix de la Relève d’Affaires du Regroupement des Jeunes Chambres de Commerce du Québec (RJCCQ). L’événement qui s’est déroulé devant 500 chefs d’entreprise a été un immense succès. Karima Brikh, notre animatrice de la soirée, m’a demandé comment je suis devenue créatrice de trophées et comment j’en suis venue à fonder une entreprise dédiée exclusivement à la création de trophées. Après quelques explications, elle a qualifié mon parcours entrepreneurial d’« original, voire unique ».
Cette photo des gagnants et des finalistes du gala du RJCCQ illustre parfaitement notre mission chez Protocole – Trophées d’Exception : être un « Générateur de fierté ».
Une des créations dont je suis très fier : les trophées des : Grands Prix de la Relève d’affaires du Regroupement des Jeunes Chambres de Commerce du Québec.
Un diplôme en conception de trophées, ça n’existe pas ! En fait, je n’ai jamais rencontré une personne qui partage le même métier que moi ! Les revendeurs de trophées fabriqués en Chine existent par tonnes, mais un concepteur de trophées qui consacre toute sa carrière à l’art de créer des objets de reconnaissance exclusifs, c’est extrêmement rare.
Pendant près de vingt ans, j’ai été commissaire d’art. Travailler quotidiennement avec des dizaines de peintres et sculpteurs de renom a eu un impact indéniable dans le développement de ma carrière de créateur. Je dois cependant avouer que cela a été un long processus avant que je m’autorise à porter le titre « d’artiste ». Pendant plusieurs années, j’ai rejeté l’idée d’être à la fois entrepreneur et artiste. Après plus de deux décennies à diffuser avec grand succès les œuvres des artistes que je représentais, mettre mes propres créations en lumière me semblait improbable. Je peux dire maintenant que le sentiment d’imposteur m’habite depuis longtemps.
L’une de mes grandes influences artistiques est l’œuvre du sculpteur espagnol de renommée mondiale, Kieff Antonio Grediaga, dont j’ai été l’assistant à 16 ans. D’ailleurs, une de ses sculptures est aujourd’hui fièrement exposée dans mon bureau. Kieff m’a appris l’importance d’analyser les formes, les espaces et les volumes occupés par la matière, mais surtout l’amplitude des magnifiques vides que cette même matière peut générer. Assister Kieff dans sa fonderie de Beloeil, manipuler le bronze en fusion, démouler ses sculptures et passer des dizaines d’heures à les polir auront façonné mon imaginaire de futur créateur. Précision et Perfection dans le processus de création ont façonné mon passage dans son atelier. Quelques années plus tard, en 1996, j’ai lancé Artifex, une entreprise spécialisée dans la vente d’œuvres d’art. Le tout premier projet que j’ai réalisé en tant que commanditaire a été le financement d’une sculpture monumentale créée par Kieff, que j’ai fièrement offerte à la ville qui m’a vu grandir : St-Bruno-de-Montarville. Cette œuvre de 16 pieds de haut, pesant plus de deux tonnes de bronze massif, s’intitule TOTEM ’87 avec Triangle et Spirale, et est exposée devant l’Hôtel de Ville depuis plus de 20 ans.
L’œuvre « TOTEM ’85 avec triangle et spirale » réalisée par le sculpteur Kieff Antonio Grediaga, que j’ai eu le plaisir d’inaugurer le 27 octobre 1996.
Mon père est ingénieur, c’est un garçon assez curieux et bricoleur. Dans son atelier à la maison, il y a toujours un tas de trucs démontés. Quand j’étais jeune, j’étais fasciné par ces objets en réparation. Voir comment les choses sont fabriquées m’a ouvert l’esprit et m’a permis de voir des opportunités là où il n’y en avait pas. Suivant les traces de mon père, mon passage à l’École Polytechnique de Montréal au début des années 1990 m’a donné des outils techniques et méthodologiques que j’applique quotidiennement dans l’entreprise que je dirige aujourd’hui : Protocole – Trophées d’Exception.
La conception des médailles « goutte d’eau » pour les 11e Championnats du monde FINA-Montréal 2005 m’a ouvert les yeux sur mon talent caché. Ma toute première création a été décrite par certains journalistes sportifs comme « la plus belle médaille de l’histoire du sport ». Cette médaille est aujourd’hui exposée au Musée Olympique en Suisse. Voilà une belle façon de débuter une carrière !
Une rencontre très inspirante avec Alexandre Despatie en 2005 aux 11e Championnats du Monde FINA. J’étais très heureux de voir notre champion remporter deux médailles d’or, mes médailles !
Jean-Philippe Caron, Président et chef de la direction
Protocole – Trophées d’exception
La célèbre médaille « goutte d’eau » que j’ai créée en 2005 et dont le design a propulsé ma carrière de designer.